NOM ◭ duresnes. PRÉNOMS ◭ jeeper-jagger casimir. SURNOM(S) ◭ cas', jj, le rosbif.ÂGE ◭ vingt-trois ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ◭ vingt-neuf février, bristol (uk). MÉTIER/ÉTUDES ◭ arts appliqués. SITUATION FINANCIÈRE ◭ aisée. STATUT CIVIL ◭ célibataire. TRAITS DE CARACTÈRE ◭ drôle, inconscient, téméraire, courageux, rieur, brusque, excessivement vulgaire, léger, maussade quand seul, rock, gentil, bienveillant, rebelle, insolent, bordélique, gourmand, narcissique, obsessionnel, en manque d'affection, destructeur. GROUPE ◭ patients. AVATAR ◭ matthew hitt. CREDITS ◭ stereohearts

✈ QUELLES SONT VOS MALADIES ? EXPLIQUEZ LES EN QUELQUES MOTS. bon, j'ai grave de la chance, je suis atteint de deux maladies rares orphelines. et ouais, c'est plutôt con pour moi. alors déjà, la plus stylé, l'achromatopsie. kézako ? je vois pas les couleurs. je vois tout en noir et blanc : la vie ressemble à un vaste film des années cinquante, pour moi. cela ne m'handicape absolument pas : je dois juste porter des lunettes quand je m'expose au soleil. mais bon, épisode moins cool, je souffre d'hémophilie sévère. il suffit que je me coupe avec une feuille de papier et je pisse le sang pendant trois plombes, enfin, plus longtemps que les gens normaux (mais pas plus ou quoi). je suis obligé de rester à l'hôpital, du coup, pour éviter d'aligner les hémorragies externes. ça ne me dérange pas plus que ça. enfin, vous voyez, comme c'est de l'hémophilie sévère, ça veut dire que je peux présenter des épisodes de saignement à tout moment, que je saigne sans raison évidente, parfois, et que j'ai des hémarthroses. ah oui, et j'ai un cancer du poumon. mais ça, ça se soigne. ✈ DEPUIS QUAND VIVEZ-VOUS AVEC ? je suis né achromate, je suis né hémophile, je suis devenu cancéreux depuis.. bah personne sait. je crois que c'est dans les cellules et paf, un jour, y'en a une qu'a merdé et puis voilà. ça va faire trois ans que je suis un traitement anti-cancéreux. ✈ COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS FACE AUX AUTRES ? bah normal, c'quoi c'te question ? ✈ COMMENT VIVEZ-VOUS VOS MALADIES ? tranquille. mais je continue à fumer, hein. les lucky, c'est sacré. ✈ PENSEZ-VOUS, UN JOUR, GUÉRIR ? t'es con ou t'es con ? évidemment que je compte guérir ! mais pas de tout. juste du cancer. cette connerie.

✈ persuadé que tout arrive pour une raison. il croit aussi aux vies antérieures. résultat : il croit qu'il a été un violeur en série qui en a vu de toutes les couleurs, dans une vie passée, et qu'il paie maintenant. il trouve cela juste. ✈ il a toujours l'air défoncé mais, no soucy, c'est tout naturel. il ne fume qu'une fois par jour (trois cigarettes, faut pas abuser non plus) à l'écart de l'hôpital et ne boit qu'une fois toute les deux semaines. ✈ bon, faut avouer, il est plutôt spécial mais adorable. il est super attachant et plutôt gentil, sous sa couverture de petit voyou. ✈ il a un accent de ouf et on l’appelle, dans son dos, le rosbif. ou jj. ou cas'. en fait, il s'en fout comme vous l'appelez, du moment qu'il se reconnaît. ✈ il a, constamment, une capote, un paquet de cigarettes, un ipod, des écouteurs, un paquet de chewing-gum, un cookie à moitié croqué, une casquette et son blackberry sur lui.

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We didn't have to look into your souls
we had to see if you had souls at all.

I keep thinking about this river somewhere,
with the water moving really fast.
And these two people in the water,
trying to hold onto each other,
holding on as hard as they can,
but in the end it's just too much.
The current's too strong.
They've got to let go, drift apart.
That's how it is with us.
It's a shame because we've loved
each other all our lives.
But in the end, we can't stay together forever.

Vous avez déjà été heureux ? Nan mais je veux dire vraiment heureux ? Moi, j'ai toujours été heureux. On pourrait me qualifier de naïf, ou peut-être de grand imbécile, mais je ne crois pas que ça ait de rapport avec le fait d'être heureux ou non. Au début, c'était un peu morne, ma vie je veux dire. Mes parents m'ont juste abandonné sur le perron de cet orphelinat (ils avaient vu trop de films, sans aucun doute) car - cause inventée - ils n'avaient pas d'argent pour s'occuper de moi. On dit que je suis malchanceux. Si j'étais pas né un vingt-neuf février, je vous jure, je serai né un vendredi treize. Car moi, j'additionne les malheurs. Le karma. Je m'en fous. Il paraît que la madame qui m'a trouvé là était super sympa. J'ai jamais su : Richard est passé avant que je ne sache parler. Richard, c'était un grand gars, catégorie mastodonte, mais aussi un chirurgien, du genre renommé. Il m'a adopté, moi et deux autres gamins. Je crois que ce gars était un peu seul : sa femme l'avait quitté, il avait perdu une pension alimentaire dans le divorce et n'avait pas beaucoup d'ami. Voilà comment on s'est rencontrés, Davanee, Noah et moi. Bon, là, on va passer en avance rapide car on y est encore pour trois plombes sinon.


<< Prêt ? >> << Plutôt deux fois qu'une ! >> J'ai regardé Noah avec un grand sourire, me plaçant sous la fenêtre en tendant les bras. << Vas-y, j'te rattrape ! >> Il a regardé autour de lui, ses yeux perçant la nuit avec habitude. Finalement, il a sauté. Pas une grande chute, hein. Trois mètres, tout au plus. Il a atterri dans mes bras. Tout comme moi, il pesait, grand maxi, quarante kilos. Il a ri, légèrement. Noah était un grand gars, brun et pâle, aux yeux sombres et à la mine taciturne. Mais c'est pas de sa faute. C'est un enfant de la lune. Dans les grandes lignes, Noah ne pouvait ni se présenter à la lumière du soleil, sous toute ses formes, ni à la lumière de néons trop forts. Je trouvais ça cool. Lui, il s'en fichait. << On va faire du surf ? >> a-t-il subitement dit - et la question ne se posait pas. Joyeusement, mais dans le plus grand silence, nous sommes entrés dans la remise, avons pris les deux planches en riant et nos combinaisons. Que pouvait-il faire d'autres ? Il passait ses journées à l'intérieur de notre petite maison, attendant que Davanee et moi-même rentrions de l'école. C'était plutôt triste. Alors on allait faire du surf la nuit. << Emmenez-moi avec vous.. >> La petite voix avait tranché la nuit, hésitante. Davanee. Sans surnom fixe. On s'est souri avec un air complice, Noah et moi, et on s'est positionnés sur la fenêtre. La jeune femme s'est laissée tombée du rebord de la fenêtre, pile dans nos bras. Elle a souri, nous embrassant tour à tour sur la joue. << Bon, on y va oui ou merde ? >> Noah a bégayé un truc, Davanee a rougi et j'ai levé les yeux au ciel. << Okay, j'pars devant. Et faites gaffe, vous pourriez attraper le sida de la salive ! >> << Gros dégoûtant. >> << T'es con. >>