J'avais terriblement besoin d'un vrai café. Ces trucs qu'on osait appelé café à l'hôpital étaient infecte. Cependant, j'avais été obligée d'en ingurgitée toute la nuit pour tenir le coup. J'adorais l'arôme se dégageant du Starbuck, c'était celle du bon café, du vrai, celui qui coule dans la gorge sans qu'on s'en rende vraiment compte, celui qu'on avale presque cul sec tellement il est délectable. En sortant de l'hôpital, j'enlève ma blouse blanche, la fourre en dessous du siège de ma bécane et l'enfourche. J'attache mon casque, mets les gaz et c'est parti. Je ne me rendis pas directement au Starbuck, préférant d'abord prendre une bouffée d'air grâce à cet engin de malheur. J'adorais la vitesse, la prise de risque, mais le nombre de motard vu en traumatologie qu'on a du ramasser à la petite cuillère me force à être un peu plus prudent sur la route. Rien ne vaut une bonne bouffée d'air frais, une mini virée en moto en solitaire. Ca fait du bien, c'est ce qui me permet de me libérer de Roxie et de mes autres soucis. Ca et la traumatologie, bien entendu.

Je finis finalement par m'arrêter devant le Starbuck et à garer ma bécane à deux pas de là, histoire de la surveillée. C'était mon nouveau jouet et je ne tenais pas à ce qu'une voiture la piétine ou à ce qu'un connard de pauvre me la vole. J'emportai mon casque avec moi et m'assis à une table, seul. Je réfléchissais à ce que j'allais prendre. Je les aimais tous, ou pratiquement. Puis pendant qu'on y était, pourquoi ne pas s'octroyer un petit plaisir chocolaté ? Une femme s'approche de moi, Sutton. Celle qui ne comprend pas que je suis marié et que même si elle est magnifique, je ne me risquerais pas à d'autres embrouilles. « Salut ma belle. On ne travaille pas ? ». Sur ce, quelqu'un passa pour prendre notre commande. Je lui demandai un cappuccino chocolat avec un brownies.