✈ L'histoire est complètement libre, parce que je tiens à ce que vous vous appropriez le personnage. Néanmoins, il vous faudra introduire une anecdote reprenant le lien entre Kane et Serah, pour que je vois si j'ai été claire dans la relation que je recherche. Si vous n'avez vraiment aucune idée de comment traiter l'histoire, à ce moment-là, je me permettrais de vous aiguiller. |
✈ Il n'y a rien à dire de particulier sur les tics, manies ou habitudes de Kane. C'est à vous de voir ce que vous voulez mettre, surtout qu'il n'y en a que cinq à préciser et que ça va relativement vite (j'ai d'ailleurs été étonnée en rédigeant moi-même ma présentation). Donc plutôt que de vous enlever la possibilité pour vous de mettre une particularité, je préfère laisser encore un champ libre. Comme l'histoire, je peux vous donner un coup de main si vous n'avez strictement aucune idée qui vous vient. |
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Just you and me.
«
Tu vas me le payer très cher, ma jolie, » me susurre mon colocataire à l'oreille, alors que je viens de lui verser un saut d'eau froide pour le réveiller. «
Mon dieu, tu me fais peur, » je lui réponds sur un ton mesquin. Il décolle sa tête de son oreiller, lève les bras en ma direction mais les repose, exténué. Je me rue dans la salle de bains, prendre ma douche. «
T'es rentré tard hier, Babe ? » je l'interroge en criant pour couvrir le bruit de l'eau. J'entends des marmonements, rien de plus. Je continue de parler, en espérant lui arracher une parole sensée. «
Je mets quoi, aujourd'hui ? Robe, jupe, ou jean ? J'ai acheté la robe à carreaux pourpres que j'avais repéré l'autre fois avec les deux salopes. » Ce mot le tire de sa rêverie. Je le sens. «
Un problème ? » je lui demande, ravie de lui avoir donné une bonne raison de se lever. «
Non, aucun. J'appelle les deux salopes, je les ai oublié hier soir. Merci de m'y avoir fait penser. » Mon coeur manque un battement. Ma voix s'emballe. «
Tu m'as chassé de ta fête et elles, elles sont venues avec toi ? » Je sens la jalousie monter en moi. D'habitude, je ne suis pas jalouse des filles qu'il ramène sur le canapé, ou de ses potes avec qui il sort en boîte. Mais en sachant qu'il est sorti avec mes potes, sans moi, ça a le don de m'agacer. «
Laisser tomber beauté, c'est super compliqué. » Je sors de la douche, m'enroule dans une serviette pour aller lui demander une explication. «
Compliqué ou pas, tu m'expliques, » je lui ordonne, d'un ton haut-perché qui le rend hilare. «
T'es vachement sexy dans cette tenue, tu le sais ? » Je lui donne une tape sur l'épaule droite et soutiens mon regard. «
Rick m'a demandé de les emmener, » me confie t-il. Je tousse. «
Rick ? Ton dealer ? Pourquoi ? » Il me fixe, me demande d'arrêter mes questions. Je reste plantée là, je ne partirais pas sans réponse. «
Parce qu'il veut se les taper, réfléch... » «
Et pas moi ? » je le coupe, vexée. «
Je lui ai dit qu'on est en couple. » Cette phrase m'a fait l'effet d'une bombe. «
Tu as fait quoi ? » je m'égosille pour lui faire répéter. Il tourne dans la pièce, me frôle mes joues et se plante face à moi. «
Je lui ai dit qu'on est en couple. Je ne veux pas que quelqu'un t'approche, Sessou, tu comprends ? » Je replonge dans mon passé, à l'époque où Matty m'avouait ses sentiments. «
Tu sais que je t'aime, hein. » Je le sais, il me le dit tous les jours. Aujourd'hui, j'ai envie de demander. «
Tu m'aimes comment ? » Il essaie de dévier la conversation. Je sais qu'il n'arrive pas à me dire la vérité, parce qu'il a peur de ma réaction et de la sienne. Il n'a jamais été confronté à cette situation. «
Putain de Ken incapable de parler, » je jure entre mes dents. J'ai l'impression d'être dans la même situation que j'ai été avec Matty. «
On va se mater un film ? On va se fumer un joint ? » Je tourne la tête, décline son offre. «
On se casse sur la route ? » Je ne suis toujours pas d'accord avec cette proposition. «
On danse, on met la musique à fond et on fait chier le monde ? » Ravie, je fonce m'habiller de ma nouvelle robe. Il fait pareil, dans la chambre, il met un slim et un pull serré au corps. On se retrouve et, pour une énième fois, on allume la musique à la plus grande puissance, pour déranger le plus de voisins possibles. On s'en fout de casser la vaisselle. On s'en fout d'abîmer les meubles en montant dessus. On en profite, c'est tout. On arrive même à déranger les jeunes. Et on rigole, on se marre, on se sent bien, on se sent heureux. On se fait une descente, s'il reste un paquet. Parfois, quand on fait ça, on se fait un méchant bad trip. Mais ça nous éclate, c'est notre monde, notre amitié. Notre amitié solide. Ni personne ni l'amour ne la brisera. On s'aime. Je le sais. Il m'aime. Je le sais. Je l'aime. Je le sais. Mais tout ça, amicalement. Fraternellement. On est les meilleurs amis, les meilleurs ennemis. On est des colocataires, on est des triples cons, égocentriques. Mais si on est heureux, c'est l'essentiel.