C'était une journée comme les autres qui débutait, il était onze trente à ma montre lorsque j'ouvris la porte de la maison. Comme tous les dimanche je rentrais d'une soirée entre amis, mais cette fois ci je ne m'attendais pas à ce que mon père se trouve à l'entrée de la maison lors de mon arrivée - Wow, tu m'as fait peur, qu'est ce tu fais là? - Ca tombe bien, c'est ce que je voulais faire. Et toi, qu'est ce tu fais là? je ne comprenais pas tout à fait où il venait en venir mais je continuais la conversation - Ben normal je rentre. il me fixa pendant des secondes et bloquait l'entrée de la maison, je ne savais pas quoi faire, j'hésitais vraiment à rentrer. - Tu fais tes affaires et tu sors de cette maison. quel accueil de folie, j'en avais jamais vu un d'aussi enthousiaste. C'est avec un élan que je rentrais donc dans le hall de la maison où se trouvaient ma mère et ma soeur cachées derrière mon père qui écoutaient la conversation et me regardaient avec tristesse et pitié à la fois, mais il n'y avait aucune réaction de leur part, comme si elles approuvaient ses propos. Mes yeux devenaient de plus en plus humides mais je gardais la tête haute pour montrer que je suis fort face à une telle étape. Arrivé dans ma chambre, je mis tout ce que je trouvais dans ma valise et je me redirigeai vers le hall de la maison où se trouvait encore ma famille. Et c'est en les fixant dans leurs yeux que je lâchai - Merci pour votre lâcheté.

J'étais âgé de vingt et un ans lorsque mon père m'a mis à la porte. N'ayant nulle part où aller je me rendais dans un parc à quelques kilomètres de la maison de mes parents. Assis sur un banc avec ma valise à côté de moi, je regardais les gens défiler et le soleil se coucher. Puis un jour tandis que je somnolais, une jeune femme brune vint s'approcher de moi, je retirais ma valise d'un air furieux en me disant qu'il n'y avait pas que ce banc où elle pouvait s'asseoir, le parc en comptait énormément jusqu'à que celle ci vint m’interpeller. - Bonsoir, excusez moi de vous déranger mais en fait je travaille dans la boulangerie d'en face et j'ai remarqué que ça fait déjà plusieurs jours que vous êtes ici. Vous recherchez quelque chose ou quelqu'un? Je peux vous aider? qu'est ce qu'elle me voulait. Je devais sûrement lui faire pitié pour qu'elle vienne adresser la parole à un type comme moi. - Nan merci, je recherche rien. c'est à ce même moment que mon ventre se mit à gargouiller, ce qui fit sourire la jeune femme. - Oh, votre ventre n'a pas l'air de votre avis. je n'avais plus rien, mais elle avait réussi à me faire dessiner un sourire sur mon visage, je baissais les yeux pour regarder mon ventre. - Oui c'est vrai, ça fait un moment que je n'ai rien mangé, mais je vais me débrouiller. C'est alors que la jeune femme me sourit Blueberry, enchantée. elle me serra la main tandis que je lui répondis - Emile. Cette jeune femme avait l'air d'une générosité, ça se voyait dans son regard c'était affligeant. - Et bien Emile, je vous propose de faire plaisir à votre ventre. Que diriez-vous de quelques pains chauds dans ma boulangerie? Elle se leva d'un bond en regardant vers l'endroit où se trouvait cette fameuse boulangerie. Je me levais en lui souriant et pris ma valise avec moi. C'est alors que nous nous rendîmes à l'intérieur de la boulangerie, elle alluma les lumières et me proposa de m'installer à une table réservée à ses clients habituels qui prenaient leur déjeuner ici. A peine avais eu je le temps de m'installer qu'elle me proposa Plutôt croissant ou pain au chocolat ? suivi de nombreuses autres propositions. Cela faisait bien un moment que je n'avais pas mangé, c'est donc avec un grain appétit que je mangeais tout ce qu'elle me proposait jusqu'à une heure tardive. Merci beaucoup pour ton aide Blueberry, je ne sais pas comment te remercier. Il se fait tard, je vais devoir y aller. Elle me fixa dans les yeux et me dis - Tu m'as dit que tu n'avais nulle part où dormir, demain je ne travaille pas tu peux dormir ici si tu veux? En plus de me nourrir, Blueberry me proposait un endroit où dormir. N'ayant pas le choix, je hochais de la tête tout en gardant ce sourire sur mon visage.

- Monsieur Filiatrault, vous avez quelqu'un au bout du fil, et ce n'est pas un client, c'est urgent apparemment. assis dans mon bureau de banquier, je quittais mon ordinateur pour appuyer sur le bouton du téléphone afin de savoir qui m'appelait sur mon lieu de travail pour une information urgente. - Monsieur Filiatrault à l'appareil que puis-je faire pour vous? - Oui bonjour monsieur Filiatrault, ici le St Mary's Hospital Center, je vous appelle concernant les dernières consultations que vous avez eu au sein de l'hôpital. à cet instant je pris un air plus sérieux et pris le téléphone afin que cet appel ne soit plus sur haut parleur. - Heu oui ce sont les résultats? la jeune femme me répondit positivement - En effet monsieur Filiatrault, je tiens à vous informer que d'après vos résultats vous êtes séropositif. à ce moment là j'ai cru que la terre s'effondrait sur moi. - Vous faites erreur, je n'ai pas eu de rapports avec une personne porteuse du sida. Ma compagne ne l'a pas et à ce que je sache c'est la seule femme avec qui j'ai une relation. ce n'était pas possible, il avait sûrement fait une erreur sur mon dossier. - Malheureusement, il semblerait que Mademoiselle Blueberry Jeunot soit elle-même porteuse du sida depuis cinq ans étant donné qu'elle avait passé des tests au sein de notre hôpital. je ne savais plus quoi penser. En plus de m'informer que j'étais séropositif, elle m'annonçait que ma petite amie avait le sida sans que je le sache. Afin de mettre un terme à votre maladie, nous vous invitons à venir séjourner dans notre hôpital le plus tôt possible, dès demain pour une durée indéterminée.